Une
petite étude de la CGFTE par Richard Jacquemin
Dans les annees de transports hippomobiles
création de la CGFT
(Compagnie Générale
Française de Tramways) en 1874, et un an plus tard exploitation des
reseaux du Havre, Nancy et Marseille. Le premier tramway
électrique de la CGFT était à Marseille en 1892. Au fil des années, les
réseaux exploités comprenaient aussi Toulon, Cambrai et Saint-Quentin.
1950 : le réseau de Marseille devient une régie municipale (toujours le
cas en 2021, la RTM Régie des Transports Métropolitains) et quitte la CGFT.
1951 : idem pour Toulon mais 40 % en régie et 60 % CGFT d'où nouvelle
filiale RMTT (Régie Mixte des Transports Toulonnais).
1952 : rachat de la CTR (Compagnie des Tramways de Rouen).
1953 : diversification des activités (notamment les cinémas) et la
CGFT devient la CGFTE (Compagnie Générale
Française des Transports et Entreprises); la
même année reprise du réseau de Bordeaux.
Urbain et Suburbain
Dans deux villes (Bordeaux et Nancy) il y avait des concessions
distinctes pour les réseaux urbains et suburbains. A Bordeaux la CGFTE
reprend les lignes urbaines du réseau TEOB en 1953 et en 1954 les
lignes suburbaines du réseau TSB. Les deux réseaux ont fusionnés au 1er
janvier 1969 pour les lignes et au 1er avril 1970 pour la tarification.
Cela n'a pas été le cas à Nancy où les deux réseaux CGFTE urbain et
suburbain étaient différenciés. En fait en 2021 ce sont toujours deux
réseaux à Nancy (unique cas pour un réseau d une grande ville en
France).
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1976 : reprend les actifs de la Compagnie des Tramways de Rouen
1977 : la CTR fut remplacé par la TCAR (Transports en Commun de
l'Agglomération Rouennaise). Il reste une filiale plutôt que
directement exploitée comme Le Havre, Bordeaux et Nancy.
1979 : reprise du réseau de Chambéry STAC (Service de Transports
de l'Agglomération Chambérienne). On remarque bien le mot "Services" et
non le mot "Société". Puisque c'est directemement la CGFTE qui gère le
réseau sans besoin de créer une nouvelle filiale.
1986 : filiale SETAM réseau de Morlaix (Société d'Exploitation des
Transports de l'Agglomération Morlaisienne)
1987 : filiale STUD réseau de Dieppe (Société des Transports Urbains de
Dieppe).
1988 : filiale ST2A réseau Aix les Bains (Service des Transports de
l'Agglomération Aixoise)
La même année 1988 la CGFTE
est rachetée par le groupe CGEA (Compagnie Générale
d'Entreprises Automobiles, fondé
en 1912). Lors du rachat de la CGFTE par le groupe CGEA les 4 réseaux
exploités en propre par la CGFTE (Le Havre, Nancy, Bordeaux, Chambéry)
sont restés sous la même entreprise CGFTE. Les reseaux de Toulon et de
Rouen sont devenus des filiales CGEA.
Avec la CGFTE, la CGEA prend le contrôle d'un groupe ancien, maitrisant une part significative du marché des transports urbains en France. Dans
les années 90, il est décidé que tous les reseaux urbains CGEA seront
transférés à la CGFTE. Seule exception en 1991 le réseau du Havre qui
deviendra une filiale (CTPO - Compagnie des Transports de la Porte
Océane) et quittera donc la CGFTE.
1990 : perte réseau de Morlaix et gain du réseau de Niort
(CGFTE)
1991 : la CGFTE Le Havre devient la filiale CTPO
1992 : CGFTE Cholet + CGFTE Montluçon (ex CGEA le dernier)
En 1992, une nouvelle filiale CGEA est créée pour exploiter leurs lignes interurbaines - CFTI Compagnie
Française de Transports Interurbains.
1993 : CGFTE Villefranche sur Saône, Vierzon, Dieppe (ex CGEA)
1995 : CGFTE Aix les Bains
1997 : CGFTE Cannes + Bourges (ex CGEA) + gain réseau Beziers
(auparavant en régie)
CGEA a été rebaptisé Connex en 1999. Mais cette stratégie de
regrouper tous les urbains en une seule entreprise dont le siège social
se trouve à Paris va être sérieusement remise en cause par les élus
municipaux. En effet à partir des années 2000, les élus souhaitent
dorénavant une filiale locale dans leurs villes. C'est ainsi qu en 2001
et 2002, les reseaux de Bordeaux et de Nancy quittent la CGFTE et
deviennent de nouvelles filiales locales du groupe CGEA Connex. Ce sera
quand même la moitié du chiffres d'affaires qui affectera les
comptes CGFTE . Chambéry deviendra une filiale en 2005. C'en est donc
fini des réseaux historiques de 1876 à 1979.
2000 : CGFTE Dieppe
redevient une filiale : STUD
2001 : CGFTE Bordeaux qui devient la filiale Connex Bordeaux (puis
Veolia Transport Bordeaux en 2006).
2002 : CGFTE Nancy qui devient la filiale Connex Nancy (réseaux
urbain + suburbain)
2003 : CGFTE Saint-Lô (ex STN) + Épinal
(ex STAHV ancien réseau départemental). Perte du réseau de Cholet qui
passe en régie.
2004 : CGFTE Villefranche qui devient la filiale Connex Villefranche +
gain du réseau de Verdun
2005 : CGFTE Toulouse à la place remplaçant la SEMVAT. CGFTE Chambéry
devient la filiale Connex Chambéry.
En 2006, Connex devient Veolia Transports. Toutes les filiales
ayant le mot Connex sont renommés Veolia Transports. La CGFTE est
renommée Veolia Transports Urbains (VTU).
2006 : Suite à la reprise de la filiale Bus Est au groupe Piot,
le réseau de Verdun est transféré chez Bus Est. Enfin le réseau
de Toulouse redevient une régie après de nombreux débat houleux à la
mairie de Toulouse.
2007 : VTU Arcachon (création d"un réseau qui n'existait pas encore).
Perte des réseaux de Montluçon (remporté par Keolis) et Niort (qui
devient une société d économie Mixte comme à Nantes et Grenoble).
2008 : VTU Grasse (près de Nice). Perte du réseau d'Aix les Bains (
emporté par Keolis puis RATP-Dev quelques années plus tard). Le groupe
Veolia perd le réseau de Bordeaux ( remporté par Keolis).
2009 : VTU La Rochelle Suburbain + VTU Seine Eure (Louviers exploité
auparavant par Cariane puis Keolis). Perte du réseau suburbain de Nancy
(remporté la encore par Keolis).
2010 : VTU Antibes. Perte du réseau d'Épinal (remporté par ....
Keolis.... toujours le même concurrent)
2011 : suite à fusion des groupes Veolia et Transdev, transfert
des réseaux de Bourges et Vierzon au groupe RATP-Dev. Gain du réseau de
Mont de Marsan, qui deviendra une filiale en 2012.
2012 : le réseau de Cognac précédemment exploité par l historique
Transdev est transféré à VTU.
2013 : suite à un cafouillage administratif, le réseau de Cannes
devient une régie.
VTU est renommé Transdev Urbain en 2013. Une partie de réseaux
remplacent le mot Veolia Transport par le mot Transdev (notamment à
Nancy et Chambéry).
2014 : le groupe Transdev /
Veolia perd le réseau de
Villefranche (et ce n'est pas Keolis mais Car Postal.... dont ce
dernier groupe sera finalement repris par ....Keolis....)
2015 / 2016 : gain du réseau du Pays Basque (Hegobus à St Jean de Luz /
Hendaye). VTU Arcachon devient la filiale Transdev Bassin d'Arcachon
après un appel d offres mouvementé avec Keolis (recours en justice).
Perte du réseau d'Antibes au profit de Vectalia puis quelques année
plus tard à Keolis.
Fin 2015 ce sera le tout dernier gain avec le réseau de St Jean de Luz
/ Hendaye. Par la suite les élus insisteront dorénavant sur des
filiales locales à chaque appel d'offres et renouvellement de contrat :
Arcachon, La Rochelle Suburbain deviennent des filiales à part du
groupe Transdev. Les reseaux d'Antibes et de Cognac seront perdus. Le
chiffre d'affaires de Transdev Urbain diminue de plus en plus et la
stratégie de regrouper tous les urbains en une seule entreprise se
transforme en un véritable fiasco. Les élus décident dorénavant de la
stratégie des filiales urbaines, les dirigeants du groupe Transdev
(tout comme Keolis ou RATP-Dev) n'ont plus les mains libres.
2017 : Récupéreration du réseau de Niort mais une filiale sera créée
quelques mois plus tard (Transdev Niort Agglomération).
2018 : Le réseau suburbain de La Rochelle devient la filiale Transdev
La Rochelle (dépôt chez Ocecars, une autre filiale Transdev). Perte du
réseau de Cognac repris par la STGA (exploitant municipal du réseau d
Angoulême).
2019 : annee noire, très noire.... le groupe Transdev perd les
grands reseaux de Chambéry et Nancy Urbain (les 2 remportés par
Keolis). Transdev Urbain perd les reseaux de Beziers (au profit
de Vectalia qui exploite aussi depuis 1998 le réseau de Perpignan) et
de Saint-Lô (au profit des Cars
Delcourt).. Les filiales du Havre et de
Dieppe changent de dénomination sociale (CTPO renommé Transdev Le Havre
et STUD renommé Transdev Urbain Dieppe).
Ces trois réseaux seront remis en appel d'offres entre 2022 et 2024. Si
Transdev remporte ces trois réseaux, une, deux ou trois filiales
locales seront donc créés. Transdev Urbain n'existera donc plus. La
stratégie de regrouper les urbains aura donc été fatale pour cette
entreprise historique !
Voici la mise à jour qui va pouvoir clore le dossier historique CGFTE.
En fin d année 2021, il ne restait donc plus que 3 réseaux Transdev Urbain (ex CGFTE, ex VTU) : (c'etait 14 en 1997, c'est dire la chute) :
- Louviers en Normandie (Semo, anciennement Transbord)
- Grasse en Côte d'Azur (nom commercial : Sillages)
- St Jean de Luz + Hendaye au Pays Basque (nom commercial :
Hegobus)
- Siege social de ces trois réseaux chez Transdev Urbain à Paris (Issy
Les Moulineaux).
En 2022, le contrat de Louviers a pu être
renouvelé mais dorénavant le réseau est exploité par la nouvelle
filiale Transdev Seine Eure.
En 2023, perte du contrat de Grasse, remporté par le groupe espagnol Moventis (qui gère depuis 2017 le réseau de Montbéliard).
Enfin en Septembre 2024, le réseau de St Jean de Luz Hendaye (Hegobus)
sera dorénavant géré par le même exploitant que celui de Bayonne : RATP
Dev (Keolis perd donc son contrat de Bayonne).
A cette date, Transdev Urbain ne gérera donc plus aucun réseau. C'en
est donc fini de la grande histoire CGFTE qui avait débuté au Havre, à
Nancy et à Marseille. Maigre consolation : le réseau du Havre créé en
1874 conserve toujours le même exploitant ( CGFTE puis filiale CTPO en
1991 - Compagnie des Transports de la Porte Océane - renommée Transdev
Le Havre en 2019). Le contrat du Havre vient d'être renouvelé.
DERNIER MOT 2024
Mais en 2024 triste 150e anniversaire pour une entreprise qui a débuté
ses activités en 1874 et qui vient tout juste de se terminer en 2024
(soit 150 ans). Il s agit de la CGFTE, commencée avec Le Havre
et Nancy en 1874 puis Bordeaux en 1953. Rachetée en 1988 par le
groupe CGEA et récupère après appel d'offres des réseaux à taille
moyenne. Dans les années 2000, les grands réseaux vont être transformés
en filiale. ( le tout premier étant Le Havre en 1990/ 1991 : CTPO -
Compagnie des Transports de la Porte Océane - "Bus Océane" ).
La CGFTE changera plusieurs fois de dénomination sociale : VTU (Veolia
Transports Urbains) puis actuellement Transdev Urbain. Puis dans
les années 2010, avec les nouveaux appels d offres, les réseaux seront
filialises ou perdus ( comme à Bordeaux en 2008 et Nancy en 2019)
En 2021, il ne restait plus que trois réseaux à Louviers, Grasse et à
Hendaye. Le premier est devenue une nouvelle filiale, le 2eme perdu. Le
tout dernier vient d'être perdu au 1er Septembre 2024 : Le Havre.
Dorénavant, après 150 ans d'activité, Transdev Urbain n'exploite plus
de réseaux. Cependant, elle reste une holding regroupant toutes les
filiales urbaines du groupe Transdev.
Trolleybus
Outre des tramways et des bus, la CGFTE était exploitant de trolleybus
sur six de ses réseaux, à Marseille, Le Havre, Rouen, Nancy, Bordeaux
et Toulon.
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A
brief study about the CGFTE by Richard Jacquemin
In the years of horse-drawn transport, creation of the CGFT
(Compagnie Générale Française de Tramways) in 1874, and a year later
operation of the networks of Le Havre, Nancy and Marseille. The first
electric tramway of the CGFT was in Marseille in 1892. Over the years
networks operated included also Toulon, Cambrai and Saint-Quentin.
1950: the Marseille network comes under municipal control (still the
case in 2021, now as the RTM Régie des Transports Métropolitains) and leaves the CGFT.
1951: the same for Toulon but 40% under management and 60% CGFT, hence
the new subsidiary RMTT (Régie Mixte des Transports Toulonnais).
1952: takeover of the CTR (Compagnie des Tramways de
Rouen).
1953: diversification of activities (especially cinemas) and the CGFT
became the CGFTE (Compagnie Générale
Française des Transports et Entreprises); same year,
takeover of the Bordeaux network.
Urban and Suburban
In two cities (Bordeaux and Nancy) there were separate concessions for
the urban and suburban networks. In Bordeaux the CGFTE took over the
urban lines of the TEOB network in 1953 and in 1954 the suburban lines
of the TSB network. The two networks merged on January 1, 1969 for
lines and April 1, 1970 for tickets. This was not the case in Nancy
where the two urban and suburban CGFTE networks were kept separate. In
fact in 2021 there are still two networks in Nancy (unique case for a
network of a large city in France).
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1976: take over assets of the Compagnie des Tramways de Rouen
1977: the CTR becomes TCAR (Transports en Commun de
l'Agglomération Rouennaise). It remains a separate subsidiary rather
than being directly operated like Le Havre, Bordeaux and Nancy.
1979: takeover of the Chambéry network STAC (Service de Transports de
l'Agglomération Chambérienne). Note the word "Services" and not the
word "Company", since it is CGFTE which manages the network directly
not needing to create a new subsidiary.
1986: new subsidiary SETAM réseau de
Morlaix (Société d'Exploitation des Transports de l'Agglomération
Morlaisienne.
1987: new subsidiary STUD réseau de Dieppe (Société des Transports
Urbains de Dieppe).
1988: new subsidiary ST2A réseau Aix les Bains (Service des Transports
de l'Agglomération Aixoise).
The same year 1988 the CGFTE is bought by the CGEA group (Compagnie
Générale
d'Entreprises Automobiles, founded in 1912). Before the acquisition of
the CGFTE by the CGEA group the four networks directly operated by the
CGFTE (Le Havre, Nancy, Bordeaux, Chambéry)
stayed under the CGFTE name. The Toulon
and Rouen networks became CGEA subsidiaries.
By acquiring the CGFTE, the CGEA takes control of an old group,
controlling a significant share of the urban transport market in
France. In
the 1990s, it was decided that all the CGEA urban networks would be
transferred to the CGFTE. The only exception in 1991 was the Le Havre
network which became a separate subsidiary (CTPO - Compagnie des
Transports de la Porte Océane) and thus left the parent CGFTE.
1990: loss of Morlaix network and gain of Niort network (CGFTE)
1991: CGFTE Le Havre becomes the CTPO subsidiary
1992: CGFTE Cholet + CGFTE Montluçon (latter former CGEA )
In 1992, a new CGEA subsidiary created to operate their interurban lines - CFTI Compagnie
Française de Transports Interurbains.
1993: CGFTE Villefranche sur Saône, Vierzon, Dieppe (ex CGEA)
1995: CGFTE Aix les Bains
1997: CGFTE Cannes + Bourges (formerly CGEA) + gain of the Beziers
network (previously under council management).
CGEA was renamed Connex in 1999. But this strategy of grouping
all the urban operations into a single company with its headquarters in
Paris will be seriously questioned by elected municipal officials. In
fact, from 2000 onwards, elected officials now want a local subsidiary
in their cities. Thus in 2001 and 2002, the networks of Bordeaux and
Nancy left the CGFTE and became new local subsidiaries of the CGEA
Connex group. It will still be half of the turnover that will affect
the CGFTE accounts. Chambéry too will become a subsidiary company in
2005. This sees the end of the historical networks from 1876 to 1979.
2000: CGFTE Dieppe becomes a subsidiary again: STUD
2001: CGFTE Bordeaux which becomes the Connex Bordeaux subsidiary (then
Veolia Transport Bordeaux in 2006).
2002: CGFTE Nancy which becomes the Connex Nancy subsidiary (urban +
suburban networks)
2003: CGFTE Saint-Lô (ex STN) + Épinal (ex
STAHV former departmental network). Loss of Cholet network to council
control.
2004: CGFTE Villefranche which becomes the Connex Villefranche
subsidiary + gain of the Verdun network.
2005: CGFTE Toulouse instead replacing SEMVAT. CGFTE Chambéry becomes
the Connex Chambéry subsidiary.
In 2006 Connex becomes Veolia Transport. All the subsidiaries
with the word Connex are renamed Veolia Transports. The CGFTE is
renamed Veolia Transports Urbains (VTU).
2006: Following the takeover of the Bus Est subsidiary from the Piot
group, the Verdun network is transferred to Bus Est. Finally, the
Toulouse network becomes an agency again after many heated debates at
the Toulouse town hall.
2007: VTU Arcachon (creation of a network which did not yet exist).
Loss of networks of Montluçon (won by Keolis) and Niort (becoming a
mixed economy company as in Nantes and Grenoble)
2008: VTU Grasse (near Nice). Loss of the Aix les Bains network (won by
Keolis then RATP-Dev a few years later). The Veolia group loses the
Bordeaux network (won by Keolis).
2009: VTU La Rochelle Suburban + VTU Seine Eure (Louviers previously
operated by Cariane then Keolis). Loss of the Nancy suburban network
(won again by Keolis).
2010: VTU Antibes. Loss of the Épinal network (won by .... Keolis ....
still the same competitor)
2011: following the merger of the Veolia and Transdev groups, transfer
of the Bourges and Vierzon networks to the RATP-Dev group. Gain of the
Mont de Marsan network, which will become a subsidiary in 2012.
2012: the Cognac network previously operated by the historic Transdev
is transferred to VTU.
2013: following an administrative mess, the Cannes network becomes a
municipal operation.
VTU is renamed Transdev Urbain in 2013. Part of the networks replace
the word Veolia Transport by the word Transdev (in particular in Nancy
and Chambéry).
2014: the Transdev / Veolia group loses the Villefranche network (and
it is not Keolis but Car Postal .... from which this last group will be
finally taken over by .... Keolis ....)
2015 / 2016: gain in the Basque Country network (Hegobus in St Jean de
Luz / Hendaye). VTU Arcachon becomes the Transdev Bassin d'Arcachon
subsidiary after an eventful call for tenders with Keolis (legal
action). Loss of the Antibes network in favor of Vectalia then a few
years later to Keolis.
At the end of 2015 this will be the very last gain with the St Jean de
Luz / Hendaye network. Subsequently, elected officials will henceforth
insist on local subsidiaries for each call for tenders and renewal of
contracts: Arcachon, La Rochelle Suburbain become subsidiaries apart
from the Transdev group. The networks of Antibes and Cognac will be
lost. Transdev Urbain's turnover is decreasing and the
strategy of grouping all the urban entities into a single company is
turning into a fiasco. Elected officials now decide on the
strategy of the urban subsidiaries, the leaders of the Transdev group
(just like Keolis or RATP-Dev) no longer have a free hand.
2017: Recovery of the Niort network but a subsidiary will be created a
few months later (Transdev Niort Agglomeration).
2018: The La Rochelle suburban network becomes the Transdev La Rochelle
subsidiary (depot at Ocecars, another Transdev subsidiary). Loss of the
Cognac network, taken over by the STGA (municipal operator of the
Angoulême network)
2019: dark year, very dark .... the Transdev group loses the large
Chambéry and Nancy Urbain networks (both won by Keolis). Transdev
Urbain loses the networks of Beziers (in favor of Vectalia which has
also been operating the Perpignan network since 1998) and of Saint-Lô
(in favour of Cars Delcourt).
The Le Havre and Dieppe subsidiaries changed their corporate names
(CTPO
renamed Transdev Le Havre and STUD renamed Transdev Urbain Dieppe).
These three networks will be put out to tender between 2022 and 2024.
If Transdev wins these three networks, one, two or three local
subsidiaries will be created. Transdev Urbain will therefore no longer
exist. The strategy of bringing together all the urban operations will
therefore have been fatal for this historic enterprise!
Here then is the update which will close the CGFTE historical file.
At the end of 2021, there were only 3 Transdev Urbain networks left (ex
CGFTE, ex VTU) : (it was 14 in 1997, a great reduction) :
- Louviers in Normandy (Semo, formerly Transbord)
- Grasse in the Côte d’Azur (commercial name : Sillages)
- St Jean de Luz + Hendaye in the Basque Country (commercial name :
Hegobus).
- the head office for these three networks of Transdev was in Paris (at Issy Les Moulineaux).
In 2022, the Louviers contract could be renewed but from now on the
network is operated by the new subsidiary Transdev Seine Eure.
In 2023, loss of the Grasse contract, won by the Spanish group Moventis (which has managed the Montbéliard network since 2017)
.
Finally in September 2024, the St Jean de Luz Hendaye (Hegobus) network
will now be managed by the same operator as that of Bayonne: RATP Dev
(Keolis therefore loses its Bayonne contract).
On this date, Transdev Urbain will no longer manage any network. This
is the end of the great CGFTE story which began in Le Havre, Nancy and
Marseille. Small consolation: the Le Havre network created in 1874
still retains the same operator (CGFTE then subsidiary CTPO in 1991 -
Compagnie des Transports de la Porte Océane - renamed Transdev Le Havre
in 2019). The Le Havre contract has just been renewed.
LAST WORD 2024
But in 2024 the sad 150th anniversary for a
company that started its activities in 1874 and which ended in 2024
(i.e. 150 years). This is the CGFTE, started with Le Havre and Nancy in
1874 then Bordeaux in 1953. Bought in 1988 by the CGEA group and wins
tenders for medium-sized networks. In the 2000s, the large
networks will be transformed into separate subsidiaries. (the very
first being Le Havre in 1990/1991: CTPO - Compagnie des Transports de
la Porte Océane - "Bus Océane").
The CGFTE will change its corporate name several times: VTU (Veolia
Transports Urbains) then currently Transdev Urbain. Then in the 2010s,
with the new calls for tenders, the networks will be made subsidiaries
or lost (as in Bordeaux in 2008 and Nancy in 2019)
In 2021, there were only three networks left in Louviers, Grasse and
Hendaye. The first became a new subsidiary, the second lost. The very
last one (Le Havre) has just been lost on September 1st, 2024. From now
on, after 150 years of activity, Transdev Urbain no longer operates any
networks. However, it remains a holding company bringing together all
the urban subsidiaries of the Transdev group.
Trolleybuses
As well as trams and buses the CGFTE was an operator of trolleybuses in
six of its networks, at Marseille, Le Havre, Rouen, Nancy, Bordeaux and
Toulon.
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